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Bulletin d'Arch'Asie - Volume 1 numéro 2
(02/12/2005 - Lu 1160 fois)
Volume 1 numéro 2
ISSN : 1776-3118
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Le deuxième numéro du Bulletin d’Arch’Asie voit enfin le jour après plusieurs mois de préparation et d'édition. Nous vous invitons donc à savourer les écrits de nos collaborateurs - quatre chercheurs confirmés mais également une étudiante prometteuse -, et d'éplucher leurs résultats de recherches scientifiques. Notre cercle d'investigation sur cette aire géographique est de nos jours de plus en plus étroit. C’est la raison pour laquelle votre Bulletin est ouvert chaleureusement à toutes les générations. Voici un aperçu du deuxième Bulletin d'Arch'Asie : Le soleil en pays Theravadin : l’exemple de la Birmanie par Marie-Hélène CARDINAUD.
« Né au sud du Népal au VIe siècle avant Jésus-Christ, le bouddhisme s’est répandu en Asie du Sud-Est à partir du IIIe siècle avant Jésus-Christ, grâce à l’œuvre mission¬naire du roi Maurya, Asoka. C’est la « Voie des Anciens » ou Theravada – que ceux du Grand Véhicule ou Mahayana, nomment avec une certaine condescendance Petit Véhicule ou Hinayana – qui prévalut au Laos, au Cambodge et en Thaïlande et Birmanie. La Birmanie est par excellence le pays de ce bouddhisme traditionnel, et évoquer le rôle que jouent à la fois le soleil et les mythes et légendes qui s’y rattachent ou en découlent, revient finalement à analyser les composantes hétérogènes d’une culture où se mêlent l’histoire et l’Histoire, les religions et la Religion, éléments « importés » aussi bien qu’autochtones. » (Suite dans le Bulletin)
Mrabri, les « Âmes de la Grande Forêt » : les origines et l’avenir de cette fragile culture millénaire remis en question ? par Yuwadee BOOTWAIWOOTHI.
« Quelques groupes nomades de chasseurs-cueilleurs circulent dans les lambeaux de forêt subsistant encore au Nord de la Thaïlande, au Laos, et peut-être au Myanmar. Ils sont environ 300 Mrabri survivant toujours en Thaïlande et 27 au Laos dont 22 encore nomades. Chassés par la déforestation sauvage, les mines et l’arrivée de nombreux réfugiés, certains se sont sédentarisés à proximité de villages Hmong, de village Mien ou, en Thaïlande, dans un village gouvernemental. L’auteur anonyme d’un bref article mentionne la présence de nombreux Mrabri dans la forêt de Sam Tao à l’Est de Kengtung avant la seconde guerre mondiale. Ils se seraient séparés en quatre groupes dont l’un serait parti vers le Laos parce que les soldats circulant dans la région les tuaient. L’auteur de l’article n’a jamais pu rencontrer de femmes. Il n’y a pas d’étude sur ces populations ni sur leur nombre au Myanmar. » (Suite dans le Bulletin)
L’absence de marqueur (zéro) et la présence de marqueurs (đã, rồi, chưa, đang, vừa, sắp, sẽ) en vietnamien par Dahn Thành DO-HURINVILLE.
« Il existe deux approches opposées relatives à l’expression temporelle vietnamienne. L’approche traditionnelle : selon une conviction multiséculaire, ancrée dans l’esprit des Vietnamiens depuis le dictionnaire de A. de RHODES (1651) jusqu’à celui de Nguyễn Như Ý et al. (1999), en passant par une multitude de grammaires et d’articles, đã, rồi, đang, sẽ, sắp, vừa sont des marqueurs de temps. L’approche non traditionnelle : Selon Cao Xuân Hạo (1998), le vietnamien est dépourvu de temps verbaux, đã, rồi, đang, sẽ, sắp, vừa n’étant pas des marqueurs de temps. Nguyễn Kim Thản (1977) et Jo-wang Lin (2003) soulignent la différence fondamentale, à ce sujet, entre les langues flexionnelles et les langues isolantes, dont font partie le vietnamien et le chinois. Si dans les premières il existe des temps verbaux pour désigner le passé, le présent et le futur, en revanche, dans les secondes, ce sont les circonstanciels de temps qui permettent de le faire. En d’autres termes, dans les langues isolantes, les circonstanciels de temps jouent le même rôle que celui des temps verbaux dans les langues indo-européennes. » (Suite dans le Bulletin)
Quelques cartes françaises de la fin du XVIIe siècle concernant le Siam des collections de la Bibliothèque nationale de France par Laurent HENNEQUIN.
« Les relations officielles entre la France de Louis XIV et le Siam du Roi Naraï dans les années 1680 fournirent aux Français l’occasion de produire des cartes de ce pays qui sont fréquemment reproduites du fait qu’elles sont quasiment les seules de leur genre. Il y eut certes un effet de mode passager, toutefois les expéditions du Roi Soleil se situent dans un contexte qui devait donner de multiples dimensions à la découverte du Siam par la France. Peu avant les ambassades, la France s’était dotée d’institutions qui devaient jouer un rôle dans la vaste entreprise d’exploration du Siam et de l’Extrême-Orient en général, voire du monde. Il y eut en premier lieu la fondation de la Compagnie des Indes orientales, qui avait le monopole commercial en Extrême-Orient mais qui devait aussi prendre en charge les missions officielles diplomatiques, religieuses et scientifiques de la France. Il y eut ensuite la fondation, sous l’impulsion de Colbert, de l’Académie royales des sciences, dont une des tâches fut dès les débuts d’établir des cartes de la France et du monde et de réformer la cartographie. Il y eut par la suite la fondation de l’Observatoire de Paris, qui joua un rôle important dans le projet de la réforme de la cartographie, ainsi qu’on le verra. Il y eut encore la Bibliothèque du Roy, qui devait devenir la Bibliothèque nationale de France, qui avait pour mission d’archiver les documents sous toutes leurs formes et dont le Département des cartes et plans possède une collection unique de cartes de l’Asie et du Siam de l’époque. Nous allons présenter ici quelques unes de ces cartes, figurant dans les collections de la Bibliothèque nationale de France dans ce Département des cartes et plans, essentiellement dans le but d’apporter des informations souvent ignorées à leur propos. » (Suite dans le Bulletin)
Le problème des dialectes dans les enquêtes de terrain : le cas du Khmer par Michel Rethy ANTELME.
Pour me présenter et vous donner une idée de mes aspirations en tant qu’orientaliste désirant se spécialiser dans les études khmères, je vais vous faire part de mon expérience dans le domaine de la recherche en tant que linguiste, plus exactement comme lexicologue. Et ceci débouche sur une démarche de type ethnologique et sociologique. Cela vous donnera une idée de mon parcours en tant que chercheur et cela me permet de poser un certain nombre de questions de méthodologie pour l’avenir. Ayant approfondi mes connaissances en langue khmère à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), puis ayant étudié le siamois et le lao, je décidais de mettre mon savoir en pratique. Ce que je vais vous raconter risque de vous paraître évident et vous pourrez vous demander pourquoi j’ai mis autant de temps à comprendre ce qui m’est arrivé. Sachez cependant que ce que je pensais à mes débuts, beaucoup de monde a également tendance à le penser, car la compréhension que l’on a du Cambodge est particulière peut-être à ce seul pays. Lors d’un séjour en Thaïlande en 1986, il m’est arrivé l’histoire suivante : j’ai rencontré à Bangkok des Thaïlandais qui se sont spontanément déclarés comme Khmers. Ils étaient originaires de la province de Buriram, ancienne province khmère depuis plusieurs siècles rattachée à la Thaïlande. Pendant trois mois, nos contacts se sont faits en khmer et en siamois, cette dernière langue étant employée lorsque dans notre groupe se trouvaient d’autres personnes non-khmérophones. » (Suite dans le Bulletin)
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