D’après Matichon, « Le pouvoir de transmission du Tsunami ».
L’hebdomadaire de Bangkok insiste sur l’imprévisibilité de la catastrophe et parle de « déception » quant à la faible capacité des hommes à prévoir les évènements terrestres, ce qui est bien regrettable à l’heure actuelle où « l’on recense déjà près de 100.000 morts dans les régions touchées par le Tsunami ». Mais ce genre d’évènement ne doit pas être vu comme une fatalité même si « la coopération entre les Etats pour alerter et prévenir » ne semble pas pouvoir complètement empêcher la terre de se réveille ».
L’auteur insiste sur le poids des média qui ont largement couvert la suite du Tsunami : « Toutes les chaînes de télévision thaïlandaises ont été en mesure de transmettre des images des évènements en temps réel. Il y a eu des émissions, les reporters sont partis sur les îles les plus touchées dans les provinces de Krabi, Phangnga, Trang, Satun et Ranong. Les informations ont été transmises en continue du matin jusqu’à tard dans la nuit. » Bref, les journalistes ont fait leur travail et ont été en mesure de l’accomplir malgré les difficultés sur le terrain.
Ces mêmes chaînes de télévision et les journaux quotidiens n’hésitent pas à montrer toutes les scènes du drame, tels les visages ravagés des morts, la tristesse et le désarroi des familles des victimes, l’ampleur des dégâts. Sans retenue apparente. Il faut se réjouir, soutient l’auteur, de cette grande mobilisation et d’un intérêt sans précédent de l’opinion publique pour cet évènement. « C’est vraiment très triste de voir des cadavres, qui sont les victimes de la puissance du Tsunami. […] On a vu des images qui ont été commentées à la télévision, les dernières secondes de vies humaines ont été montrés partout. C’est ça le devoir des média ». Pour sensibiliser ? Choquer ? « Pour montrer que dans les moments difficiles, nous sommes tous solidaires ».
L’auteur de l’article conclu en affirmant que le Tsunami restera dans tous les esprits tant il a marqué les familles des provinces du Sud de la Thaïlande et que, grâce aux média, la société thaï toute entière a pu suivre les évènements. L’auteur ne dit pas si, avec toutes ces informations, les gens se sentiront plus responsables vis-à-vis des populations sinistrées.